Marcher 20 à 25 km par jour sur les chemins de Compostelle : en prendre conscience avant de partir

Chaque année, des milliers de pèlerins partent à la rencontre d’eux-mêmes sur les chemins de Compostelle. Cette aventure humaine et spirituelle attire par sa beauté, son authenticité et sa promesse de transformation intérieure. Mais elle demande aussi un vrai engagement physique et mental.

En tant qu’accompagnant de groupes sur ces chemins, je constate souvent que beaucoup de personnes sous-estiment ce que signifie concrètement marcher 20 à 25 kilomètres par jour, plusieurs jours d’affilée, parfois sous la pluie, dans le vent, la chaleur ou en montée.

Ce n’est pas une promenade, c’est une immersion

Marcher 20 km en une journée, isolément, peut sembler accessible. Mais répéter cette distance chaque jour pendant une semaine ou plus devient une toute autre expérience.


Le corps fatigue, les pieds chauffent, les douleurs musculaires ou articulaires peuvent apparaître. On se confronte à ses limites physiques, à ses résistances mentales, à ses émotions. Et c’est aussi là que la magie du chemin commence…

Préparer son corps, respecter son rythme

Le Chemin est exigeant. Il invite à une préparation minimale, surtout si l’on n’a pas l’habitude de marcher. Lire également mon article L’état de santé : un pilier essentiel pour marcher sur Compostelle


Quelques semaines avant le départ, je recommande de faire des marches régulières de 10 à 15 km, avec un sac à dos, sur terrain vallonné. Cela permet non seulement de préparer le corps, mais aussi de tester son matériel et ses chaussures.

Lâcher les attentes, accueillir ce qui est

Beaucoup arrivent avec des projections, sans toujours prendre conscience que le corps peut dire “non” bien avant la tête. Le Chemin nous apprend l’humilité, l’écoute de soi, la patience. Il ne s’agit pas de performance, mais de présence. Mieux vaut marcher 15 km en paix que 25 km dans la souffrance.

Pourquoi je t’en parle

Ce n’est pas pour décourager, au contraire. C’est pour préparer, pour aider à vivre cette aventure dans la joie et non dans la lutte. En prenant conscience de la réalité physique du Chemin, tu mets toutes les chances de ton côté pour que ton pèlerinage soit une expérience transformatrice et non une épreuve mal vécue.

Alors avant de partir, interroge-toi :

  • Ai-je déjà marché 20 km en une journée, plusieurs jours de suite ?
  • Suis-je prêt(e) à ralentir, à adapter le rythme si besoin ?
  • Est-ce que je suis venu(e) pour me dépasser ou pour me rencontrer ?

Le Chemin ne demande pas la perfection, juste l’engagement sincère. Le reste, il s’en charge.

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