Se préparer pour Compostelle : conseils essentiels avant de partir

Le Chemin de Compostelle est bien plus qu’une randonnée : c’est un voyage initiatique, une marche vers soi. Que l’on parte pour des raisons spirituelles, personnelles ou simplement pour vivre une aventure humaine, bien se préparer est fondamental. En tant qu’accompagnant de groupes sur ce chemin mythique, je vous partage ici mes conseils pratiques et intérieurs, nourris de mon expérience de terrain.

1. Préparer son corps… avec douceur et progressivité

Marcher sur Compostelle, c’est enchaîner des étapes de 20 à 30 km par jour, parfois plus. Il est donc crucial d’habituer votre corps à cet effort.

Commencez à marcher régulièrement plusieurs semaines, voire mois, avant le départ. Intégrez des sorties avec sac à dos pour vous habituer au poids, testez différents terrains. Lire mon article sur votre état de santé avant de partir.

Ne négligez pas l’importance de bonnes chaussures de marche déjà faites à vos pieds : évitez de partir avec des chaussures neuves !

2. Le bon sac à dos : ni trop, ni trop peu

Un sac trop lourd est l’erreur la plus fréquente. Le poids idéal pour moi est de 6-7kg max.

Apprenez à marcher léger : deux tenues, une bonne cape de pluie, une trousse de secours, quelques essentiels de toilette, une gourde, une casquette et une polaire suffisent.

Chaque objet doit être utile au quotidien. Faites des essais, pesez, et réduisez au maximum. Voyager léger, c’est libérer aussi l’esprit.

3. Choisir son itinéraire : un chemin pour chacun

Il existe de nombreux chemins vers Saint-Jacques-de-Compostelle : la voie du Puy-en-Velay, la voie d’Arles, la voie de Tours, la voie portugaise, le Camino Francés…

Chaque itinéraire a ses particularités. Certains sont plus fréquentés, d’autres plus sauvages. Renseignez-vous selon la durée souhaitée, les paysages recherchés et votre condition physique.

Personnellement, j’accompagne souvent sur des portions magnifiques de la voie du Puy ou du Camino del Norte, pour leur beauté et leur puissance symbolique.

4. S’orienter sans stress

Le balisage est généralement excellent, notamment en France (coquille jaune sur fond bleu) et en Espagne (flèche jaune).

Toutefois, une petite carte ou une application GPS (comme Buen Camino ou Wise Pilgrim) peut rassurer, surtout les premiers jours.

Mais sur Compostelle, on apprend aussi à faire confiance, à s’ouvrir à la rencontre et à se laisser guider. Le chemin répond, souvent de manière étonnante.

5. S’adapter aux aléas météo

Le climat peut varier fortement selon la saison et la région. Prévoir des vêtements en couches, respirants et adaptés à la pluie est indispensable.

Une cape de pluie intégrale est souvent plus efficace qu’un simple poncho. Et même en été, n’oubliez pas une polaire ou un coupe-vent : les matinées peuvent être fraîches.

6. Se préparer intérieurement

Le Chemin est aussi une aventure intérieure. Il remue, transforme, révèle. Prendre le temps avant de partir pour poser une intention, écrire ce que l’on vient chercher ou ce que l’on veut déposer, est une belle manière de débuter en conscience.

J’invite souvent ceux que j’accompagne à méditer ou à écrire chaque soir, même quelques lignes. Cela aide à intégrer le vécu, à libérer les émotions, à se centrer.

7. Manger et dormir sur le chemin

Les hébergements sont nombreux : gîtes, auberges, hôtels, refuges, camping… En haute saison, il est recommandé de réserver, surtout dans les étapes très fréquentées.

Pour les repas, on trouve de quoi se nourrir facilement. Mais le plus beau reste les partages autour d’un dîner de pèlerins, les repas simples pris sur un banc ou dans un champ.

Apprenez à faire confiance au chemin. Il donne toujours ce qu’il faut.

8. Marcher à son rythme

C’est un point crucial : n’essayez pas de suivre les autres. Votre rythme est unique. Il évoluera avec les jours.

Accordez-vous des pauses, écoutez votre corps. Ce n’est pas une course, c’est une marche vers soi.

Et rappelez-vous : parfois, ralentir, c’est avancer autrement.

9. Laisser la magie opérer

Sur Compostelle, des rencontres bouleversantes ont lieu. Des synchronicités étonnantes surgissent.

Plus on lâche le contrôle, plus le Chemin devient un miroir, un guide, une source d’enseignements.

J’ai vu des personnes se transformer profondément, retrouver un sens, faire la paix avec leur passé ou oser des choix de vie radicaux après quelques semaines de marche.

Mon expérience sur le terrain

J’ai eu la chance d’accompagner plusieurs groupes sur Compostelle. Ce que j’ai appris, c’est que chaque marcheur vit un chemin unique, mais que des étapes communes apparaissent : l’émerveillement, la fatigue, les doutes, puis l’éveil.

Je veille à créer un cadre bienveillant où chacun peut avancer à son rythme, se sentir en sécurité, parler s’il le souhaite ou marcher en silence.

10. Se préparer… à ne plus être le même

Partir sur Compostelle, c’est accepter de se laisser transformer. On revient souvent différent. Plus ancré, plus libre, plus connecté à l’essentiel.

Anticipez aussi le retour. Il peut être un autre défi. Mais il peut aussi être l’occasion de poser de nouveaux choix, de nourrir sa vie de ce qui a été semé en chemin.

Se préparer à Compostelle, c’est autant préparer son sac que son cœur. Ne cherchez pas la perfection : partez avec ce que vous êtes, et laissez le reste se faire en marchant.

Si vous souhaitez partir en groupe, accompagné par quelqu’un qui connaît les étapes physiques et intérieures, je vous propose des marches guidées sur différentes portions du chemin. Ensemble, dans la simplicité et la confiance, nous avancerons vers ce que vous êtes venu chercher.

🌍 Pour en savoir plus sur mes accompagnements et les prochaines marches, contactez-moi par mail à contact@cestquoilebonheur.fr.

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